L’ORIENTATION ACADÉMIQUE ET PROFESSIONNELLE ; L’ENJEU EST DE TAILLE.

L’ORIENTATION ACADÉMIQUE ET PROFESSIONNELLE ; L’ENJEU EST DE TAILLE.

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Le marché de l’emploi est le lieu théorique de rencontre de l’offre de la force de travail, de savoir-faire,  de compétences et la demande solvable de travail selon le site wikipédia. Ceci dit, deux acteurs sont indissociables de ce marché : il s’agit des employeurs qui sont à l’origine de l’offre et les salariés du côté  de la demande. Par conséquent, le salarié ne pourra gagner du travail que par sa compétence qui doit être recherchée sur ce marché. Pour y arriver le demandeur doit au préalable bénéficier d’une orientation académique et professionnelle digne de ce nom afin d’être compétitif sur ledit marché. Cette orientation, pour profiter à ce dernier, doit se diriger vers les métiers porteurs.

Or malheureusement le constat sur le terrain fait état d’énormes dysfonctionnements quand il s’agit de choisir une filière ou un parcours après le Brevet d’Etude du Premier Cycle (BEPC). C’est ce qu’a relevé M. Eugène NYAWUAME, Directeur du Cabinet du METFIP à l’ouverture du dialogue d’orientation académique et professionnelle des jeunes au Togo. Il a dit à ce propos que : «  des parents et tuteurs opèrent des choix de filières ou de spécialités en lieu et place de leurs enfants, sans tenir compte des capacités et des vocations de ces derniers ! On est toujours tenté d’imposer sa vision, sa projection, ce que l’on n’a pas pu faire à son enfant ; tu dois être médecin et me venir en aide dans mes vieux jours ; tu dois être…. ; tu dois faire….sans considération des dispositions naturelles de l’enfant. »

Abordant dans le même sens, M. EDJAM Kossi, Directeur du Centre National d’Information et d’Orientation Scolaires et Professionnelles (CNIOSP) dans sa communication sur le thème «  gestion des flux après le BEPC et le BAC II », a précisé que malgré les séances d’orientation organisées par les universités publiques, les étudiants s’inscrivent sans prendre en compte les conclusions du conseiller en orientation. Cela n’est sans conséquence néfaste sur le parcours de l’étudiant. Il a dit à ce propos qu’ : « Au niveau des universités publiques, des journées d’orientation sont organisées à l’intention des nouveaux bacheliers pour leur permettre une ouverture d’esprit sur les différents parcours. Egalement le service d’orientation de l’université accompagne les étudiants dans leurs choix de parcours. Malheureusement et étant donné que l’avis du conseiller n’est pas contraignant, des étudiants s’inscrivent contre le gré de ce dernier et dans ce cas souvent la réussite ne suit pas. Les études du Dr HOLU en 2016 le montrent si bien en relevant que les étudiants inscrits contre l’avis défavorable du conseiller d’orientation, capitalisent en moyenne 12, 01 crédits tandis que ceux ayant bénéficié d’un avis favorable capitalise en moyenne 39,79 crédits sur les 60 en un an. » 

La problématique posée, il urge que des solutions idoines soient trouvées pour remédier à ce dysfonctionnement constaté.  C’est pourquoi de façon concertée les participants dudit dialogue ont après les travaux en commission fait un certain nombre de recommandations  à savoir :

  • faire ressortir les métiers porteurs entre autres ceux en lien avec les axes du PND,
  • identifier et créer des parcours de formation en lien avec les secteurs porteurs d’insertion professionnelle,
  • ouvrir des centres régionaux et préfectoraux d’informations et d’orientation scolaire et professionnelle,
  • recruter et former les conseillers d’orientations,
  • assurer l’orientation professionnelle des apprenants en situation de décrochage,
  • réviser les curricula,
  • former les enseignants à la construction d’exercices et à la réalisation des productions artisanales simples par les élèves….

Espérons que ces recommandations puissent trouver de répondant afin que la révolution tant voulue du secteur de l’éducation soit une réalité.