LA DIRECTION DES AFFAIRES FINANCIÈRES ET CELLE DE L’ENVIRONNEMENT AU LETP ANEHO-GLIDJI POUR PARLER PROTECTION DE LA NATURE
« Par suite de la prolifération effrénée des êtres humains, par suite de l’extension des besoins et des appétits qu’entraîne cette surpopulation, par suite de l’énormité des pouvoirs qui découlent du progrès des sciences et des techniques, l’homme est en passe de devenir, pour la géante nature, un adversaire qui n’est rien moins que négligeable, soit qu’il menace d’en épuiser les ressources, soit qu’il introduise en elle des causes de détérioration et de déséquilibre. »
Jean ROSTAND, Préface de, Réconcilier l’homme et la nature, d’Édouard BONNEFOUS.
Au nombre des effets néfastes du progrès scientifique et technique figure la dégradation de l’environnement. La situation est si alarmante qu’elle fait obligation à l’humanité tout entière d’en prendre conscience. C’est ce qui aurait conduit Édouard Bonnefous à publier son livre, dont le titre est assez révélateur de la nécessité de trouver une solution à ce fléau : Réconcilier l’homme et la nature.
Dans la préface qu’il lui a consacrée, le biologiste Jean Rostand, tout en déplorant le rôle prédateur de l’homme sur l’environnement dans son ensemble, en appelle expressément à sa défense et à sa protection pour un mieux-être de toute l’humanité, des générations présentes aux futures.
Bien plus, la Communauté internationale, réunie à New-York, en Septembre 2015, avait adopté les objectifs de développement durable, destinés à réduire la pauvreté sur la planète, en y améliorant la qualité de vie. Au tableau de ces objectifs figure l’ODD 15, consacré à l’environnement :
« Préserver et restaurer les écosystèmes terrestres, en veillant à les exploiter de façon durable, gérer durablement les forêts, lutter contre la désertification, enrayer et inverser le processus de dégradation des sols et mettre fin à l’appauvrissement de la biodiversité.»
Le gouvernement togolais, en phase avec les résolutions des Nations-Unies, tendant à instaurer un meilleur devenir du genre humain, a inscrit sa politique de protection et de préservation de la nature dans cet objectif, afin de garantir une vie saine sur tout le territoire. Il en appelle à des initiatives collectives et individuelles pour une atteinte efficace de cet objectif.
Pour sa part, une délégation conjointe de la direction des affaires financières du ministère de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’apprentissage et de la direction des ressources forestières du ministère de l’environnement, était en mission de sensibilisation dans les établissements, au cours de la semaine de l’ETFP.
L’étape du lycée d’enseignement technique et professionnel d’Aného-Glidji s’est déroulée le 25 Février 2025 et a été marquée par une séance de sensibilisation et de formation à la prise de conscience et aux initiatives de régulations nécessaires.
Objectif : amener les génies créateurs des filières industrielles de l’établissement au développement de leurs compétences, dans l’observance de l’éthique environnementale.
La délégation composée du Directeur des affaires financières du METFPA, Monsieur Justin Komla ADJROLOH, et du Commandant Kodjo DOSSOU de la direction des ressources forestières au ministère de l’environnement, a été accueillie par le Proviseur du lycée, Monsieur Dieudonné AMELA, entouré, pour la circonstance, de ses collaborateurs.
Après échange de civilités administratives entre les deux parties, la délégation hôte a été introduite par le Proviseur dans la salle de formation EL2, où attendait un auditoire consistant, composé d’apprenants, sous l’encadrement des enseignants.
Les participants à la séance de sensibilisation
Dans son mot introductif, le Proviseur, Monsieur Dieudonné AMELA, a salué d’abord l’auditoire, renouvelé la cordiale bienvenue aux hôtes, situé ensuite la rencontre thématique dans son contexte environnemental et en a appelé les apprenants à une attention soutenue, avant de laisser la parole aux formateurs.
Le Proviseur Dieudonné AMELA au cours de son mot introductif
Monsieur Justin Komla ADJROLOH, prenant la parole, le premier, a salué, d’une voix pédagogique, le public composé aussi bien du personnel administratif et enseignant présent que de la population scolaire et a procédé à une brève présentation de son identité de formateur.
À son tour, le Commandant Kodjo DOSSOU a également procédé à une entrée en matière en saluant l’assistance, en présentant son identité et en appréciant l’auditoire pour sa présence effective à la séance de sensibilisation.
Après cette entrée sociale vint l’entrée cognitive marquée par une courte projection suivie d’une brève évaluation diagnostique : quelques interrogations sur le sujet, se posant à la conscience des acteurs du lycée opérant dans les filières industrielles génie civil, électronique, électrotechnique et maintenance informatique.
Au total, six modules ont été déroulés : comprendre l’écologie et le développement durable, causes et conséquences des changements climatiques, gestes écoresponsables au quotidien, préservation de la biodiversité et protection des écosystèmes, énergies renouvelables et alternatives écologiques, écocitoyenneté et engagement communautaire. Ces modules peuvent être regroupés en trois parties essentielles : recensement des méfaits de l’homme sur la nature, prise de conscience du danger sur le genre humain et actions de régulation pour l’équilibre écosystémique.
Après l’annonce des modules et des objectifs de la formation, l’acte pédagogique proprement dit a démarré. Il s’agissait pour les deux formateurs d’attirer l’attention de ces apprenants et enseignants des filières électronique, électrotechnique, maintenance informatique et génie civil sur la nécessité de prendre des initiatives urgentes et de s’engager résolument dans la voie de la préservation du patrimoine environnemental, véritable source de vie.
Le Commandant Kodjo DOSSOU dans son rôle de formateur
À l’issue des exposés qui ont fait appel aux volets pédagogiques, juridiques, sécuritaires et politiques liés à une gestion saine de l’environnement, de pertinentes questions ont été posées par les participants. Des réponses appropriées ont été données par les formateurs à la satisfaction de toutes et de tous.
Au terme de la rencontre, les cibles visées ont manifesté leur satisfaction à propos de la pertinence des modules enseignés et surtout de la qualité des échanges. Elles ont souhaité que de telles rencontres s’organisent à intervalles réguliers, dans le cadre d’une veille environnementale.
Une apprenante intervenant sur le sujet
Les formateurs MM. Justin Komla ADJROLOH et Kodjo DOSSOU ont déclaré être comblés aussi bien par le bon niveau des échanges que par l’atteinte efficace des objectifs fixés. Ils ont exprimé leurs sentiments de reconnaissance au personnel et aux apprenants du lycée pour l’accueil chaleureux qui leur a été réservé et pour les facilités qui leur ont été offertes.
Avant de laisser la parole au Proviseur pour clôturer la séance, ils ont remis au personnel et à la population scolaire de l’établissement une carte représentant l’écosystème, conçue sur une bâche, ayant servi de support pédagogique durant la formation.
Le Directeur Justin Komla ADJROLOH déroulant les modules de formation
Dans son mot de clôture, le Proviseur du Lycée a déclaré que la formation faisait suite aux échos lointains de la conférence des Nations-Unies tenue en 1992 à Rio de Janeiro sur l’environnement et le développement.
Il a précisé que cette formation à la protection de l’environnement trouvait son illustration la plus parfaite dans les ambitions de la feuille de route gouvernementale, destinées à conduire le Togo vers un développement socioéconomique durable.
Il a surtout exprimé sa reconnaissance au Ministre Isaac TCHIAKPE, et à travers lui, toute sa gratitude au Président de la République, Son Excellence Faure Essozimna GNASSINGBÉ, pour l’efficacité de ses directives en faveur d’un développement durable.
Enfin, sur ces marques de reconnaissance, il a déclaré close la séance de sensibilisation et de formation à la préservation et à la protection de l’environnement.
BAKALI M.
